Quelle matière grasse choisir pour la cuisson à la plancha.
La cuisine à la plancha permet de cuire toute sorte d’aliments rapidement à de fortes températures 200/250°. Le choix de l’huile ou matière grasse pour la bonne conduite de vos cuissons sera déterminant. Vous devrez choisir un corps gras qui résiste le mieux à ces températures. Très peu de corps gras résistent longtemps à des températures supérieures à 200°.
Le point de fumée est l’indicateur le plus simple pour évaluer la bonne tenue d’une huile ou matière grasse pour la cuisson. Ce point de fumée (dégagement de fumée et odeur acre) indique qu’à partir de cette température critique, le corps gras commence à brûler et produit des composés toxiques et cancérigènes, comme le benzopyrène et autres toxiques dérivés de la combustion des matières grasses.
Le beurre a un point de fumée à 120°, en le clarifiant (en decantant le petit lait, les protéines, et le lactose) on obtient une matière grasse pure qui elle peut se conserver plusieurs mois au réfrigérateur. Le beurre clarifié, est appelé aussi ghee (mot d’origine indienne), il a un point de fumée à 250° il peut convenir à la cuisson à la plancha pour des poissons des légumes, viandes blanches.
L’huile d’olive : La cuisine à la plancha : c’est la cuisine du soleil, du Sud, de la Méditérannée. L’huile d’olive est le corps gras incontournable pour cuisiner à la plancha, elle résiste bien à la chaleur, sa saveur se marie parfaitement avec les épices, herbes, aromates dans la majorité des recettes. S’il lui arrive de fumer c’est que votre plancha est trop chaude. Déposer rapidement vos aliments à cuire pour refroidir la planche de cuisson. Vous devrez choisir une huile vierge, avec le taux d’acidité oléique le plus faible possible (ce sont ces huiles qui résistent le mieux à la chaleur). Il est en principe indiqué sur l’étiquette (entre 0,3 et 0,8 maxi) ces huiles résistent jusqu’à 220/230°. Elles devront provenir de la CEE, les plus réputées : Provence (France), Italie, Grèce, Espagne, Portugal. L’huile d’olive « extra vierge » est recommandée pour les vinaigrettes moins pour la cuisson.
La graisse de canard : C’est un corps gras avec un point de fumée aux alentours des 190° plus bas que celui de l’huile d’olive, mais qui comporte des qualités équivalentes à l’huile d’olive car très riche en acide gras mono insaturés permettant de baisser le mauvais cholestérol et d’augmenter le bon), la graisse d’oie protège des risques cardiovasculaires. Toutefois, cette graisse qualifiée de bon gras ne doit être utilisée que pour une consommation occasionnelle. Elle donnera d’ailleurs une note savoureuse et parfumée aux légumes sautés, aux pommes de terre rissolées, cèpes, autres champignons et viandes grillées.. Incontournable dans la cuisine du Sud Ouest, c’est un corps gras au goût typé, qui ne conviendra pas toujours à tous. Cuisinant souvent du confit de canard de conserve, je récupère la graisse que je décante du jus. Vous trouverez facilement de la graisse de canard ou oie en bocal, le prix est un peu prohibitif mais quand on aime on ne compte plus.
L’huile vierge de coco : (ne pas confondre avec l’huile de palme) L’huile de coco vierge est une huile extraite à partir de chair de coco pressée à froid, centrifugée pour separer le lait de l’huile et mise en pot rapidement pour éviter l’oxydation. Non raffinée, son point de fumée est 180°, raffinée 230°. J’aime beaucoup ce corps gras, pour la cuisson des fruits, la cuisine exotique, la cuisine asiatique. Elle se fige vers 20° pour qu’elle redevienne liquide il suffit de tièdir le pot dans de l’eau chaude. Elle a une bonne tenue à la cuisson, elle favorise la digestion, elle augmente l’énergie et l’endurance, et a des effets bénéfiques sur la circulation cardiaque (elle ne provoque pas de résidus pouvant boucher les artères). Une règle à respecter : il ne faut pas que votre apport journalier en acide gras saturés dépasse les 10% des acides gras. A utiliser modérement. Ne pas confondre avec l’huile de coprah obtenu à partir d’amandes de coco séchées qui elle, a un parfum fort et doit être raffinée et qui est utilisée en cosmétique.
Le raffinage des huiles, augmente la tenue en température au détriment des qualités il a pour objectif d’améliorer certaines caractéristiques de l’huile, afin, par exemple, de la rendre sans odeur ou sans goût, ou de la rendre plus stable à la chaleur et l’oxydation. Le raffinage implique, l’utilisation de solvants et autres adjuvents qui malgré des procès élaborés se fait au détriment de certains avantages nutritionnels des huiles (anti oxydants et vitamines).
Les huiles à éviter : le tournesol, (sauf le tournesol oléique) le colza sauf si l’huile elle est raffinée.
En conclusion j’utilise majoritairement de l’huile d’olive vierge, ensuite de la graisse de canard, et de l’huile vierge de coco, parfois de l’huile de tournesol (raffinée) pour les marinades nécessitant un corps gras neutre en goût.